« Qui a pu inciter des humains à s’installer ici au creux de ravins inaccessibles ou au faîte de parois vertigineuses ? » se demandait l’écrivain Petru Antoni.
Dominé par l’altière Punta di u Ciarbellu, Rusazia se regroupe autour de son église revêtu de « la verdure luxuriante de l’oubli. »
Situé à 650 m d’altitude, le village compte une quarantaine de résidents l’hiver avant l’afflux de la saison estivale.
Peu fréquenté, il offre pourtant des randonnées aux points de vue spectaculaires d’un horizon ouvert sur la mer :
notamment sur le haut plateau de Libbiu (1430m) où est fêtée la Saint-Dominique le 8 août.
Rusazia survit grâce à l’attachement viscéral qu’il inspire à ses enfants : quelques actifs – éleveurs, artisans et employés y élèvent leur famille parmi de jeunes retraités.
Tous aiment se retrouver pour une partie de pétanque ou de cartes ou simplement autour d’un verre au bar-restaurant di a Nuvala.
Et – depuis sa mise en sécurité en 2012 – dans « l’église cassée » (A vechja ghjesgia) monument inachevé après la saignée de la première guerre mondiale qui aspire à
devenir le pôle culturel de la vallée accueillant diverses animations : théâtre, cinéma, conte… et cette année la venue de Sorru in Musica.